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Ma Cabane « Tim Burton »

Elle affiche un sourire, puis elle dit : « Well… It’s GOLD! So… we are talking about details now »

C’est par ces mots que la juge a commencé son retour sur ma pièce présentée cette année à Birmingham.
Une expérience intense et enrichissante… Voici la rétrospective de cette aventure incroyable, que je vous écris simplement comme je l’ai ressentie et vécue.

C’est en juin que je touche un mot à mon mari au sujet de ce concours, LE concours de cake design qui se déroule à Birmingham et auquel plusieurs connaissances se sont inscrites. Elles m’encouragent à y participer et il finit de me convaincre : « Tu ne le feras jamais seule, il faut que tu y ailles« , me dit-il. C’est avec son soutien que je me lance dans la course en catégorie petite pièce de modelage, avec l’objectif d’obtenir une mention argent et surtout l’avis de personnes aguerries à cet exercice.

Nous sommes en septembre et voilà ma première déconvenue. Comme sujet, j’avais choisi Emily des Noces Funèbres, parce que j’aime le style Tim Burton et pour sa structure plutôt complexe, pleine de détails. Un peu trop d’ailleurs… Je ne fais pas beaucoup de poupées et compte tenu de la finesse de ses membres, les difficultés ont commencé, avec dans leur sillage, le spectre du transport en avion. Gros stress, plaisir inexistant et une constatation : je ne vais pas y arriver, pas comme je le souhaite et je crains les casses irrécupérables qui seraient dues au trajet. Après 48h de doutes et d’interrogations, un nouveau thème se profile : une cabane un peu biscornue, avec un extérieur un peu vieilli et un intérieur lumineux et meublé pour contraster. Il reste 3 semaines….

Dessins, abaissements de pâte à sucre, séchages, poudrages, collages, modelages, rabotages, (et recommencer quand on voit que les proportions ne sont pas bonnes), des coupures aux doigts, des courtes nuits, des sueurs froides avec la toiture courbée et l’assemblage des murs. On s’accroche, on avance…

A moins d’une semaine du jour J, tout me passe par la tête: j’ai hâte d’y être et partager mon week-end avec les copines. En même temps, je ne peux plus voir cette pièce en peinture et j’en ai marre. Et ce toit qui fait des siennes me fait palpiter : j’ai mal partout en plus. Le pompon, c’est de réaliser, le soir avant le départ que le pan à fixer sur place sort des dimensions ; il faut refaire le plateau sous peine de disqualification… Pff.. J’ai envie de tout laisser tomber. Après tout, ce n’est qu’une passion et je pourrais me reposer au lieu d’avoir l’impression de jouer ma vie. Mais j’insiste et ne lâche rien. Je n’ai quand même pas fait tout ça pour ne rien présenter… (C‘est là que les amies sont précieuses et pleines de réconfort. On est toutes dans le même état.)

Jeudi, le jour du départ, ma cuisine ne ressemble à plus rien… Mais mon précieux bagage à main est prêt. C’est maman qui m’accompagne à la gare. Elle est trop forte, elle roule comme une « cake designeuse »… Et m’aide aussi à monter dans le train. Des bisous à travers la vitre et les doigts croisés, elle me regarde m’éloigner en partance pour l’aéroport. Je rejoins Angélique avec qui je ferai le reste voyage. Elle sera mon guide pour embarquer sans encombre (mille mercis)!

Arrivée à Birmingham , il me reste encore 30 minutes de taxi, pour rejoindre Jo, Claire, Estelle et Angela, avec qui je partage un Airbnb.  Sur place, je comprends enfin ce qu’elles tentaient de me m’expliquer dans leur SMS. Au lieu d’une maison que nous pensions pour nous seules, nous étions avec la famille, soit les parents et leurs quatre enfants, cloîtrées dans la cuisine en chantier, pour effectuer les petites réparations dans une température plus que fraîche. On regarde nos pièces respectives (il y en a 7 en tout). J’ai quatre paires d’yeux qui scrutent ma maisonnette et là… Là, elles me font comprendre que l’intérieur n’est pas mis en valeur et que je dois absolument faire un trou dans mon toit, comme une maison de poupée.

Comment vous expliquer que j’ai senti les muscles de mon visage modifier mon expression, à deux doigts de me liquéfier… Ca, c’est la deuxième déconvenue. C’est donc un peu à contrecœur et armée d’un scalpel au-dessus des flammes d’une cuisinière à gaz que je m’évertue à créer une ouverture de dernière minute, gérant au mieux les casses occasionnées par les dizaines de passages de la lame. Il est déjà bien tard et il y a si peu de place pour travailler. Après deux tentatives, j’arrive enfin à fixer ce côté de toit de manière définitive. Il est bien 22-23h et je passe le reste de la nuit à finaliser les éléments du plateau, fignoler les jointures et aussi à faire des tas de petits galets, la doudoune sur le dos…

Vendredi tôt le matin, j’ai 30 minutes de repos à mon actif et c’est le branle-bas de combat pour protéger les pièces de la pluie et partir. Sur la route on s’égare, on tourne en rond, mais finalement nous arrivons toutes à destination dans les temps et sans dégâts majeurs. On déballe, on répare, on peaufine… Il est un peu plus de 8h quand les pièces sont posées… Et puis voilà, on bascule dans d’autres émotions, on ne réalise pas très bien tout ce qui a été accompli et, en plus, on découvre toutes ces pièces plus folles et belles les unes que les autres, un niveau spectaculaire! Un truc de fou, on se sent vraiment tout petit, comme dit Jo.

Les juges passeront la journée à évaluer les centaines d’œuvres exposées et les résultats sont attendus le lendemain vers 14h. Nous en profitons pour faire du shopping c’est la caverne d’Ali baba au NEC puis retour au QG vers minuit. (J‘ai quand même subi 2 puissantes attaques de paupières dans la soirée… Dont une mythique dans les halls, affalée à une table autour d’un apéro improvisé.)

10h du matin, on se presse pour retourner au NEC, car les résultats sont déjà affichés. Je dois être tellement fatiguée que l’impatience ne me gagne pas. Cependant, sur place, je ne tarde pas à me diriger vers ma pièce où Angélique, Susanne et Barbara m’attendent depuis 45 minutes. Je tourne la tête et aperçois mon petit carton (déjà il y a un carton) sur lequel est inscrit GOLD. Me connaissant, j’ai dû dire quelque chose de peu raffiné sur le moment, je saute de joie en me retournant vers les filles qui sont aussi contentes que moi et je finis par craquer dans les bras d’Angélique. (Hum, hum, ça c’est la faute à la fatigue). Les heures qui suivent, je suis sur un nuage, j’essaie juste de réaliser. Obtenir une mention or pour mon tout premier concours au milieu d’autres pièces réalisées par des as du domaine… Quelle récompense! Mais je ne suis pas la seule, Estelle est en bronze et argent, Claire, Joane et Barbara sont toutes en or!

L’après-midi, on fait la chasse aux comptes-rendus des juges (il faut être patient) :

Elle affiche un sourire, puis elle dit : « C’est de l’or… Alors on parle de détails. C’est si petit… Et on a envie de rentrer dedans et de visiter.. J’en aimerais une pour moi (je lui dis : moi aussi). Les proportions sont très bonnes, les couleurs aussi, et les tuiles sont juste…  S’il y a quelque chose à améliorer, ce serait le plateau qui aurait mérité d’être davantage travaillé en mettant 2-3 courges de plus par exemple.  » 

Le dernier jour du salon, Claire et Joane obtiennent chacune un macaron, une 2ème et 3ème place pour leur magnifique travail. Une consécration largement méritée et qui m’a énormément réjouie. Il ne reste plus que quelques heures avant de récupérer nos pièces et fêter une dernière fois nos médailles.

Le retour est bien étrange et laisse place à un drôle de calme et de vide après le grand-huit émotionnel des derniers jours. Il me faudra bien une semaine pour redescendre de mon nuage…

Voilà. Avec tout ça, j’ai une pensée particulière envers mon mari et mes enfants pour leur soutien inconditionnel, ma maman pour son aide précieuse et sa bienveillance, ma collègue pour mon remplacement, Jo et Claire, Christel et Sonia pour leurs conseils et réconfort, Angela, Estelle, Angélique, Susanne et Barbara pour leur présence…

Bienvenue dans l’Antre…




















My Little Pony

Avec pas mal de retard, je publie enfin ton gâteau Camille. Un gâteau My Little Pony, parce que pour ton dernier anniversaire c’était le thème du moment. Et comme ton papa te connais bien, il savait déjà qu’il te fallait un Rainsbow Dash! Tu l’auras compris, j’ai un faible pour Rarity. Alors pour satisfaire nos préférences, j’ai fait les deux. Un décor aérien pour le petit équidé volant et une Rarity fidèle à son image, dans une posture élégante… pour s’immerger dans ce monde magique.

Ils n’étaient pas si simples ces petits personnages Camille, mais avec un peu de patience (et un jouet comme modèle que j’avais récupérer auprès de ma puce, mais chuuut…), j’ai pu voir tes yeux pétiller au moment de voir ton dessert. Comme toujours, mon plus beau cadeau!

Les poneys d’une petite dizaine de centimètres ont été réalisés entièrement à la main et en pâte de modelage. L’arc-en-ciel tout en sucre également était maintenu à l’aide d’un fil de fleur.

Un petit tour dans un monde coloré…